Interview de Laurent Jacquier


Laurent, on t'a vu arriver sur les circuits il y a quelques années. Peux-tu nous raconter ton parcours sportif ?

- On est arrivé jusqu’au championnat en montant les marches une à une : on a commencé en Ufolep et on a rapidement voulu aller en FFSA. On n’avait pas un budget exceptionnel mais une équipe surmotivée pour faire le SEAC. On participait toujours aux quelques manches du championnat de France qui se déroulaient près de chez nous. 3 ans plus tard, on faisait le championnat complet. J’ai fait mes premiers tours de roue sur les circuits du championnat avec ma BMW, et depuis 2016 avec l’Alfa Racing. Un véritable challenge dans cette catégorie nouvelle pour nous, avec des figures de l’auto-cross qui se battent pour le titre, une machine au pilotage nouveau et compliqué où l’erreur arrive si vite !

 

Tu es Champion de France 2019 dans la division Reine de l'Autocross, la division Super Buggy. Comment s'est déroulée cette saison ? 

- En début de saison c’était l’objectif inatteignable, seulement un rêve de gravir la plus haute marche du podium. Cette saison a débuté bien mieux qu’on l’imaginait avec 6 podiums sur les 7 premières manches, ce qui nous a permis d’engendrer un maximum de point d’avance au championnat. La seconde partie du championnat a été plus compliquée, les points fondaient au fur et à mesure des courses, mais nous n’avons rien lâché et nous y sommes arrivés !

 

On a vu une lutte au sommet tout au long de la saison. Qui ont été tes meilleurs ennemis ?

- Ce championnat est toujours très disputé. Dans cette lutte pour le titre, cette année sur 9 manches du championnat de France, on a eu 9 vainqueurs différents. Cette année, je partage le haut du podium avec Jimmy Murat. Ni l’un ni l’autre n’étaient attendus à ces places au championnat. Il méritait la victoire au moins autant que moi, il a été d’une régularité et d’une fiabilité exemplaire.  

 

C'est Olivier Dufour qui t'a fait découvrir ce châssis Alfa Racing. Qu'est-ce qui fait que ce châssis est aussi efficace ?

- Olivier a été le premier à croire en ce châssis tchèque construit pour un moteur de voiture, et c’est lui qui a réussi à implanter les 2 moteurs de moto avec succès. Ce châssis a été conçu pour les pistes du championnat d’Europe, différentes des nôtres, qui demandent des machines robustes et ce qui a fait la grande différence cette année c’est la fiabilité de cette voiture. Olivier est aussi un coach exceptionnel, autant pour les modifications et l’entretien de la machine, que pour la conduite, il a été d’une aide précieuse pour la prise en main. 


Malgré les conditions actuelles, quel est ton programme 2020 ?

- Initialement, nous devions repartir sur les routes du championnat de France. Malgré les conditions actuelles je croise les doigts pour que nous puissions faire quelques courses en fin de saison, mais nous stagnons sur le plan professionnel, et il se peut que cette année nous devions nous consacrer à des choses plus essentielles.

 

Est-ce que tu réfléchis à une participation au Championnat d'Europe ?

- Il y a quelques années quand on me demandait si je souhaitais faire le Championnat de France, je répondais que je m’en tiendrai à faire quelques manches proches de moi, c’était suffisant… Aujourd’hui, concernant le Championnat d’Europe, on pense de plus en plus à faire des manches mythiques à l’étranger, comme Nova Paka. Nous verrons par la suite, mais pour l’instant l’emploi du temps et le budget ne nous le permettent pas !

 

Des remerciements à adresser ?

- Bien sûr ! Parce que c’est le titre d’une équipe. D’abord Jacky pour le châssis, Mak Sport, EMC, Olivier Dufour et la team Feuillade pour leur aide sur les courses. Mon mécano Franck pour son travail sur la machine. Les organisateurs et les bénévoles pour l’organisation des épreuves, la FFSA ET l’OFAC pour leur investissement pour faire évoluer et connaitre notre discipline.

Mais celui que je dois vraiment remercier, c’est mon mécano Romain pour sa disponibilité et son travail sur la machine, il nous suit depuis le début, et sans lui c’est certain, on ne serait pas là.