A LA DECOUVERTE DE ... DAVID SCHWINNEN


David SCHWINNEN est le dernier de nos champions 2017 a revenir en notre compagnie sur sa saison 2017 à quelques heures du début de la saison 2018.



 

  • Présentation rapide, lieu d’habitation, professions, situation de famille…

Je m'appelle David Schwinnen, j'ai 38 ans, j'habite à Dieppe-sous-Douaumont une petite commune au-dessus de Verdun en Lorraine. Je suis artisan dans les travaux publics. Je suis marié et papa.

  • Comment tout a commencé en Autocross, revenons sur ton parcours.

J'ai toujours été passionné de moto, je faisais du stunt et je me débrouillais pas trop mal. Un jour, j'ai eu un grave accident en moto qui m'a immobilisé pendant deux ans, ça fait réfléchir. Des amis qui connaissaient l'autocross m'ont fait découvrir la discipline à Pure. J'ai directement su que c'était ce que je voulais faire, j'ai d'abord débuté par quelques épreuves en Ufolep avant de me lancer sur le championnat de France avec la jeune génération de l'époque : Mehdi Bonnaud, Germain Boucé, David Anacleto...

  • Tu décroches cette année le titre le plus convoité, Champion de France Super Buggy, on fait quoi après ça ?

En effet, cela faisait longtemps que je courrai après un titre. En buggy-cup, je me suis classé deux fois vice-champion de France, en 2012 et 2013. J'ai échoué après de belles batailles avec Stéphane Mazzoleni. Après la déconvenue de 2014, avec un moteur à bout de souffle, j'ai choisi de changer de catégorie. En collaboration avec le constructeur Peters et le préparateur VMT j'ai développé un montage inédit : Deux moteurs Hayabusa 1340cm3. Les deux premières saisons furent le temps de la mise au point de cette motorisation qui se montrait efficace. Je me classe 8e en 2015 puis 3e en 2016. Cette année, l'objectif était clairement le titre. Je dois avouer que  je ne réalise toujours pas que cet objectif est atteint. Ce qui est sûr c'est que je ne me vois pas arrêter de rouler. Qu'est ce que je ferai de mes week-end ? Je pourrai rempiler pour une saison en France, mais j'ai besoin de voir ailleurs, envie de découvrir de nouvelles pistes, une nouvelle organisation...

  • Et l’Europe ?

Oui, donc c'est tout naturellement, que je me tourne vers le championnat d'Europe. Je pense qu'il n'y a pas de meilleur moment pour aller voir ailleurs. J'arriverai sur les pistes avec une voiture fiable et performante ainsi qu'avec une vraie légitimité, en tant que champion de France de la catégorie Super Buggy. Ma situation géographique et familiale me le permet cette année, même si cela reste un très fort investissement en terme de temps et d'argent. J'espère pouvoir faire l'entièreté du championnat, on part avec cette idée en tête, on verra comment cela se goupille.

  • Qu’est ce qui a fait la différence cette année comparé aux autres années ?

Après ma 3ème place, pendant l'intersaison nous avons réussi à fiabiliser le montage des 2 moteurs Hayabusa. Le buggy ne m'a pas réservé de mauvaises surprises et ça fait du bien.  J'ai aussi été très bien entouré. Entre autres, mon cousin Manu, a décidé de me suivre sur le championnat et il a su me libérer du poids de la maintenance pour que je puisse me focaliser sur mon pilotage. J'ai débuté la saison de la meilleure manière possible en remportant la première épreuve à Mauron. A St-Junien, l'arrêt de la course avant la finale me coûte de précieux points. Ensuite j'enchaîne les podiums mais Seb, lui, enchaîne les victoires et l'écart se creuse. Après Bourges-Allogny, je savais que la différence se ferait sur les épreuves européennes, j'ai toujours été à l'aise sur celles-ci. Je suis parvenu à inverser la tendance mais tout s'est joué sur la dernière épreuve, à Faleyras.

  • Et cette machine, ce châssis Peters et cette motorisation, tu nous expliques les avantages ?

Cette motorisation développe une puissance de 400cv et j'ai trouvé le bon équilibre avec mes amortisseurs P2S. J'en suis très satisfait, d'ailleurs cette même machine que je ferai ma campagne européenne. J'ai encore travaillé sur l'échelle de poids pendant l'intersaison, car l'an dernier j'avais 40kg de trop.

  • Quel regard tu portes sur les anciens pilotes de Sprint Car et leur performance en Buggy 4 roues, Buggy 1600 ou Super Buggy ?

Je peux difficilement me prononcer, n'étant jamais passé par cette étape. C'est sûrement une bonne école aux vues de leurs résultats.