A LA DECOUVERTE DE ... VINCENT PRIAT


Si la Biathlon Tricolore est porté par un certain Martin FOURCADE, le Sprint Car Français a également son héros. Non non, la comparaison n’est pas exagérée. En décrochant un cinquième titre consécutif dans la division Reine du Sprint-Car, Vinent PRIAT affole les compteurs et inscrit encore un peu plus son nom dans les annales de la discipline, rejoignant ainsi son « idole » David BEZIADE.



  • Cinquième titre dans cette division, l’objectif de rejoindre le maître est atteint, stop ou encore ?

Mon objectif était d’égaler mon idole David BEZIADE qui restera pour moi le Maître « le Roi David ». L’objectif atteint, il me fallait un nouveau challenge pour continuer …. J’ai envisagé un temps de faire une pause. Puis est arrivée la proposition de Stéphane LAURENT, qui correspondait à ce que je cherchais. C’est un nouveau défi !

  • Tu es la référence du Sprint Car, comment en es-tu arrivé là ? Peux-tu nous retracer ton parcours, comment tout a commencé ?

L’Autocross, c’est une histoire de famille. Mon oncle, Christian CHARRIER, courait en buggy (avec le tout premier châssis fabriqué par Bernard FOUQUET) fin des années 70/ début 80. Tous jeunes, avec mes frères Laurent et David, nous allions voir les courses à Faleyras et à Guîtres (ce circuit n’existe plus !). C’est à Faleyras que j’ai découvert mon idole, David BEZIADE. Mon envie de devenir pilote et ma passion pour l’Autocross sont nées à cette époque. En 2002, mon oncle Christian offre sa première licence UFOLEP à mon frère David qui a débuté dans la catégorie 602 (moteur de 2 CV). J’ai fait quelques courses avec son kart et en 2003, je me suis inscrit au Trophée Sud Ouest UFOLEP dans la catégorie OPEN (600). De 2003 à 2010, j’ai remporté 4 titres de Champion d’Aquitaine UFOLEP et 2 titres de Vice-champion de France UFOLEP dont un derrière mon frère David en 2010. J’ai couru avec différents châssis (Fouquet, Speedcar, Christec, Raptor et Camoto), c’est un excellent apprentissage pour s’initier à divers types de pilotages. J’ai de très bons souvenirs de ces années en UFOLEP qui ont été un très bon tremplin pour la FFSA. D’ailleurs, il m’arrive encore de faire quelques courses pour le plaisir dans mon club de mes débuts, le SAM (Sport Auto Minzac). J’ai participé à mon premier Championnat de France en 2011 avec un Fouquet, où je termine 8ème avec ma première victoire en FFSA à Bourges. En 2012, je deviens pilote MMS et termine 2ème derrière Jean-Baptiste DUBOURG puis de 2013 à 2017, je remporte le titre de Champion de France.

  • Tu as été l’ambassadeur des châssis MMS, pourtant comme rarement, tu acceptes de te mettre en danger en changeant de constructeur, qu’est ce qui a motivé ce choix ?

Je garde de très bon souvenir de ces 5 saisons avec MMS, mes 5 titres de Champion de France, de très belles batailles avec Xavier BAUER, Vincent MERCIER, Charles JACQUOT, David MEAT …, une très belle collaboration avec P2S que je remercie …. Ce fût une très belle aventure, mais j’avais besoin d’une nouvelle motivation. Des propositions intéressantes m’ont été faites et je tiens à remercier les constructeurs concernés. La proposition de Stéphane LAURENT (constructeur KAMIKAZ) correspondait à ce que je cherchais, un nouveau châssis à développer avec un train arrière différent, de nouveaux amortisseurs (EMC) et l’opportunité de faire quelques courses à l’étranger. Je suis très content de partager ce nouveau challenge avec mes coéquipiers Xavier BAUER et Benjamin PAPILLON, pilotes également du nouveau KAMIKAZ. Merci à Stéphane !

  • Participes-tu à la construction et la conception de ton sprint car ?

Je participe à la conception du KAMIKAZ 3 avec Stéphane LAURENT (le constructeur), David SINELLE (l’ingénieur), Benjamin PAPILLON et Xavier BAUER et l’aide de mon frère David. Un vrai travail d’équipe ! L’équipe de Planète Kart Cross s’occupe de la construction et je fais le montage et le réglage.

  • Quelles sont les objectifs pour 2018 ?

Pour 2018, notre objectif avec Xavier BAUER et Benjamin PAPILLON est de mettre au point le nouveau KAMIKAZ 3.

  • Parmi tes concurrents les plus sérieux, David MEAT n’a pas encore réussi à te déborder, pour toi, qu’est ce qu’il lui manque ?

David MEAT est un excellent pilote. Ces dernières années, il a énormément progressé et gagné en régularité. Il est jeune et a un bel avenir devant lui. Si je dois dire quelque chose, peut-être qu’il se mette moins la pression pour le titre.

  • Pourquoi le super sprint connaît-il un tel succès ?

Le super sprint est l’une des catégories les plus rapides où le niveau est élevé. Beaucoup de pilotes et constructeurs peuvent prétendre à la victoire, ce qui offrent aux spectateurs de très belles courses avec de belles batailles. C’est également l’une des disciplines les plus abordables au niveau budget, ce qui explique le grand nombre de pilotes.