A LA DECOUVERTE DE ... VINCENT MERCIER


Double champion de France dans une des catégories les plus exigeantes, Vincent MERCIER fait partie de ces pilotes issus directement de l’école du Sprint Car. Cette semaine, l’OFAC part à la rencontre du double Champion de France Buggy 1600.



  • Après un parcours brillant en Sprint Car, tu as décidé de rejoindre l’Autocross et plus particulièrement la Buggy 1600, pourquoi ?

Lors de ma dernière saison en super sprint je me suis vu offrir une course en buggy 1600 à St Georges de Montaigu dans le cadre du championnat d’Europe. Là-bas, j’ai réalisé une belle 10ème place pour une première participation à ce genre de compétition. Cette catégorie m’a vraiment plu. Après cette course, nous avons alors pris la décision de faire une année sabbatique en 2015 afin de pouvoir monter un buggy pour la saison 2016.

  • Après un titre à l’arraché en 2016, le titre 2017 n’a laissé aucun doute possible, qu’est ce qui a fait la différence cette année ?

En 2016, nous sommes partis avec une nouvelle machine. Une machine qui n'avait jamais vu le jour en buggy 1600. Nous avons mis une bonne année pour trouver les réglages et la rendre fiable. Il faut aussi savoir qu'en 2016, nous n'étions pas partis pour gagner le titre. Il fallait rester réaliste : une nouvelle machine, une nouvelle catégorie, un nouveau moteur. Nous n'avions pas la prétention de dire que nous voulions gagner le titre en arrivant à Mauron. Mais au fur et à mesure des courses, on a commencé à y croire, alors nous avons essayé de combiner l’évolution de la machine et l'évolution de mon pilotage pour gagner des points importants pour le championnat. Et nous avons réalisé l'exploit en remportant ce premier titre avec une nouvelle machine. Pour la saison 2017, nous sommes arrivés avec un buggy très performant. L'objectif était complétement différent. Je voulais prouver que je n'avais pas été titré par hasard. Alors tout le long du championnat, je suis resté très concentré pour gagner les points nécessaires. Le buggy était préformant, il fallait donc beaucoup de rigueur sur toutes les manches et ainsi remporter petit à petit les points qui allaient faire la différence.

  • Quel a été le moment fort de cette édition 2017 ?

Toutes les victoires sont des moments forts car on se dit que ce sont des points très importants pour remporter un titre. Avoir gagner la première course (Mauron) et la dernière (Faleyras), a représenté l'année de ce second titre. Mais si je devais vraiment choisir un moment fort, ce serait à Is sur Tille, pour avoir gagné le titre, deux courses avant la fin du championnat, en devant seulement ajouter les points de participation de St Igny.

  • Comme quelque rares grands champions, tu relevés le pari de changer de machine cette saison ? Qu’est ce qui a motivé ce choix ?

A la fin de la saison 2017, je n'avais absolument pas ce programme. Je devais repartir avec le MMS et faire la moitié du Championnat d'Europe pour me familiariser avec les pistes Européennes. C'est à St Igny, que Monsieur Jonhny Hakvoort est venu à ma rencontre. Rien n'a été décidé sur place. Il m'a recontacté pendant le début de la trêve hivernale et nous nous sommes revus. Il m'a fait une proposition, que personne n'aurait pu refuser : un contrat de 2ans avec l'équipe Fast & Speed. Par contre, mes projets Européens se sont décalés d'une année. Je repars donc cette année pour le championnat de France et en 2019, je ferais le championnat Européen. C'est un de mes rêves, et je suis vraiment honoré de rouler pour cette équipe. Il y a 2 ans, quand j'ai commencé en buggy, je n'aurais jamais cru pouvoir rouler pour Fast & Speed.

  • Concernant tes concurrents et la jeune génération, ton avis ?

En buggy 1600, il y a des pilotes très rapides. Beaucoup l'ont prouvé cette année. Un championnat se joue sur 10 courses (maintenant 11) et plusieurs paramètres viennent se mélanger pour avoir une victoire : la rapidité, la fiabilité, le pilotage et surtout le facteur chance ! Mais je pense qu'il faut se méfier de tout le monde. Il y a aussi Gilles Labrosse, Tony Feuillade, Bruno Guilliny, Erwan Philippe qui ont prouvé, par leur expérience, qu'ils pouvaient également être présents sur un Championnat.

  • Tes objectifs 2018 ?

Pour cette nouvelle saison, j'aimerais bien évidemment faire le triplé. Mais il faut rester réaliste. Je vais commencer à Mauron, avec une nouvelle machine que je ne connais pas. Il va falloir de l'adaptation. Mais savoir qu'une grosse équipe comme Fast & Speed croit en moi, je ne veux pas les décevoir.